Plan de Bristol (1478)

Villes anglaises du Moyen Âge

On trouvera ici des ressources sur les villes anglaises médiévales dans le cadre de la question d’agrégation 2022-2023, Villes et construction étatique en Europe du Nord-Ouest du xiiie au xve siècle (Empire, anciens Pays-Bas, France, Angleterre) : présentation (très) générale du contexte, bibliographie, sources…

Elles accompagnent les publications suivantes: Villes et construction étatique en Europe du Nord-Ouest du xiiie au xve siècle (Empire, anciens Pays-Bas, France, Angleterre), sous la direction de Julie Pilorget, en collaboration avec Tobias Boestad, Morwenna Coquelin, Aude Mairey, Cécile Becchia et Aurélie Stuckens, Paris, Atlande, 2022; Aude Mairey, « Londres et le roi, xiiiexive siècle : une relation conflictuelle ? », dans Franck Collard (dir.), Villes et construction étatique en Europe du Nord-Ouest du xiiie au xve siècle (Empire, anciens Pays-Bas, France, Angleterre), Paris, Bréal, 2022, p. 155-170; ainsi qu’un chapitre de cours pour le CNED.

Illustration : plan de Bristol tiré du Kalendar de Robert Ricard (1478)

Présentation générale du contexte (xiie-xve siècles)

Nota Bene : cette présentation n’aborde pas les aspects culturels et religieux qui feront l’objet d’un introduction séparée (à venir).

L’Angleterre médiévale est un pays à l’histoire paradoxale, du moins en apparence : d’un côté, c’est une monarchie précocement centralisée, disposant très tôt de structures étatiques fortes ; de l’autre, c’est un royaume régulièrement secoué par les crises politiques et les guerres civiles. En fait, ces dernières nourrissent régulièrement les premières et ne grèvent pas, par ailleurs, la croissance continue du pays de la fin du xe au début du xive siècle – les structures socio-économiques, féodales, étant en grande partie semblables au reste de l’Occident, avec quelques différences toutefois. En revanche, elles se cumuleront aux difficultés des derniers siècles du Moyen Âge.

Après la conquête de l’île par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, en 1066, les élites normandes réorganisent le pays, en imposant une forme élaborée de féodalité, très pyramidale et fermement tenue par le roi, mais en s’inspirant également en partie des structures anglo-saxonnes existantes. Ce mariage va permettre aux rois d’Angleterre de régner quand bien même ils sont absents – et ils le seront souvent pour mener leurs guerres continentales. Si les premiers rois d’Angleterre ne sont « que » ducs de Normandie – mais ils luttent sans cesse contre le roi de France et le comte de Flandres (entre autres) – le règne d’Henri II inaugure la période de ce que les historiens appellent « Empire angevin » ou « Empire Plantagenêt ».

Après une longue guerre civile liée à la succession d’Henri Ier (v. 1068-1135) entre sa fille Mathilde, veuve de l’empereur Henri V, et son neveu Étienne de Blois, qui ravagea le pays entre 1139 et 1153, Henri II (1133-1189), fils du remariage entre Mathilde et le comte d’Anjou Geoffroi Plantagenêt, puis mari d’Aliénor, duchesse d’Aquitaine, règne non seulement sur l’Angleterre mais aussi sur tout l’ouest de la France, de la Normandie à l’Aquitaine, en passant par le Maine et l’Anjou. Son règne est ponctué de guerres continentales, pour l’essentiel avec le roi de France, toujours, mais aussi de révoltes de sa femme et de ses quatre fils, particulièrement en 1173-1174 et 1187-1189. Il s’oppose également frontalement à l’Église qu’il souhaite contrôler, ce qui conduit notamment au célèbre meurtre de l’archevêque Thomas de Canterbury en 1170. Lui succède Richard Cœur de Lion (1157-1199) qui, entre les croisades, son emprisonnement par l’empereur Henri VI et la pacification de la turbulente Gascogne, n’a passé que six mois au total en Angleterre durant son règne ! Son frère Jean sans Terre, devenu roi en 1199, va pour sa part non seulement perdre une grande partie de ses possessions continentales, à commencer par la Normandie en 1204 (traumatisme majeur pour l’aristocratie qui doit choisir entre cette dernière et l’Angleterre), mais aussi susciter l’hostilité de l’aristocratie, laïque comme ecclésiastique. Cela aboutira notamment à la Grande Charte (Magna Carta) de 1215, qui limite en partie ses pouvoirs et qui est encore aujourd’hui un des documents fondateurs d’un idéal de gouvernement fondé non sur l’arbitraire royal mais sur le dialogue entre le roi et ses sujets, pour l’essentiel, ici les grands aristocrates (appelés magnats ou barons). L’hostilité contre lui fut telle que certains barons firent appel au futur Louis VII de France en 1216. La mort de Jean en octobre incita toutefois l’aristocratie à couronner son fils, Henri III, à l’âge de neuf ans et l’invasion de Louis fit long feu.

La minorité d’Henri fut une période de remise en ordre mais lorsqu’il s’impose, il est lui aussi envouté par les sirènes du continent et continue de guerroyer pour récupérer ses possessions. Le traité de Paris signé en 1258 avec Saint Louis semble dans un premier temps présager de la paix : Henri récupère un certain nombre de territoires en France, mais doit faire hommage à Louis pour l’Aquitaine, ce qui n’était jamais arrivé auparavant – cela sème, en réalité, les graines de la guerre de Cent ans. En Angleterre, Henri, accusé de trop dépenser mais aussi de s’entourer d’« étrangers » (Angevins, Savoyards, etc.), suscite l’hostilité. Une première révolte des barons, menée par Simon de Montfort, l’oblige à engager un programme réformateur en 1258-1259. Il fait rapidement volte-face ce qui conduit à de véritables guerres en 1263-1265, mais elles se termineront finalement à son avantage, même si un certain nombre de réformes seront conservées par la suite et même développées par son fils Édouard Ier à partir de 1272. Ce dernier entreprend la conquête du pays de Galles, renforce l’emprise anglaise sur l’Irlande et tente même de s’emparer de l’Écosse – les guerres anglo-écossaises ponctueront toute la fin du Moyen Âge – afin de constituer un « empire » recentré sur les îles Britanniques. Mais il doit aussi lutter sur le continent, en particulier pour conserver la Gascogne, entre 1294 et 1298, ce qui ne va pas sans soulever une crise politique face au poids croissant de la fiscalité, qui sera cependant de courte durée. Son fils Édouard II lui succède en 1307, mais soulève rapidement l’animosité de l’aristocratie, à tel point qu’il est déposé en 1327 par sa femme Isabelle de France et l’amant de cette dernière, Roger Mortimer, au profit de son jeune fils Édouard III, dont le règne effectif commence en 1330.

Ce dernier est pour une grande part occupé par la guerre en France, surtout à partir de 1337, début « officiel » de la guerre de Cent ans. Les crises politiques se font rares, au moins tant qu’Édouard est victorieux en France, jusqu’au traité de Brétigny de 1360. La fin de son règne est cependant plus houleuse – ce qui permet à la « société politique » (voir infra) de s’affirmer. Son petit fils Richard II lui succède en 1377 ; il est d’emblée confronté aux problèmes soulevés par la reconquête du roi Charles V en France (jusqu’à l’obtention d’une paix fragile en 1395), mais aussi par la conjoncture socio-économique profondément bouleversée par la Peste Noire (1348). Il doit notamment faire face à la Grande révolte de 1381, qui est toutefois aussi sociale que politique. Surtout, il finira lui aussi par être déposé car il est considéré comme un « tyran » par les grands magnats – et par une partie de la société politique – au profit de son cousin Henri IV de Lancastre, en 1399. Ce dernier doit toutefois faire face à plusieurs révoltes dans les premières années de son règne, car il n’est pas l’héritier légitime.

Son fils Henri V lui succède en 1413 et relance la guerre contre la France. Après sa célèbre victoire à Azincourt en 1415, il conquiert la Normandie et, allié au duc de Bourgogne, contrôle Paris. Le traité de Troyes de 1420 consacre ses victoires – il doit succéder au roi fou Charles VI à la place du Dauphin Charles (le futur Charles VII). Mais il meurt quelques mois avant le roi de France, en 1422, alors que son fils Henri VI n’a que quelques mois. Un gouvernement de minorité s’installe pour contrôler la « double monarchie ». Un des frères d’Henri V, le duc de Bedford, est régent en France tandis que l’Angleterre est gouvernée par un conseil spécial. Mais à partir de la fin des années 1420, la situation politique se dégrade, d’autant qu’Henri VI, même majeur, s’avère peu capable de gouverner, et ce à un moment où les Anglais commencent à perdre du terrain en France, surtout après l’épisode de Jeanne d’Arc en 1429-1430. Charles VII réussit finalement à les « bouter hors de France » au milieu du xve siècle.

Mais dès les années 1440, les tensions au sein de l’aristocratie anglaise se déchaînent et ne font que s’amplifier après 1453, année de la perte des derniers territoires français mais aussi de la première crise de folie d’Henri VI (frappé de la même maladie que son grand-père Charles VI de France), le tout dans un contexte socio-économique extrêmement tendu, comme le suggère la révolte de Jack Cade en 1450, qui a toutefois également une dimension politique (comme en 1381). La seconde moitié du xve siècle est marquée par les guerres civiles, les « guerres des Roses » selon l’expression forgée par Walter Scott. Les premières batailles ouvertes débutent en 1455 et opposent Lancastriens et Yorkistes – partisans du duc Richard d’York. En 1461, le fils de ce dernier (mort en combat), Édouard IV, s’empare du trône mais les luttes ne s’arrêtent pas. Il est lui-même temporairement déposé en 1470-1471 mais parvient à regagner le pouvoir et à pacifier l’Angleterre jusqu’à sa mort en 1483. Son frère Richard III s’empare alors de la couronne au détriment de ses neveux mineurs qu’il fait assassiner. Il suscite rapidement l’hostilité d’une grande partie de la société politique, qui fait appel à Henri Tudor, un cousin éloigné des Lancastre. Richard est tué à la bataille de Bosworth en août 1485. Ainsi commence la dynastie Tudor ; même si Henri VII doit encore faire face à des révoltes jusqu’au début du xvie siècle, il parvient à implanter sa lignée.

L’administration, la justice et la fiscalité anglaises se développent considérablement dès le xiie siècle, en particulier sous les règnes d’Henri Ier et d’Henri II, bien que la cour et la household (maisonnée) royales, pour l’essentiel itinérantes, restent au centre du jeu. D’importantes institutions voient le jour. La chancellerie, apparue sous Guillaume mais qui n’est alors qu’une sorte de secrétariat, s’affirme lentement. Elle est complètement réorganisée par le chancelier Hubert Walter (1198-1205), archevêque de Canterbury, qui a mis en place des procédures systématiques d’enregistrement et de conservation de tous les documents royaux. Le chancelier anglais deviendra au cours du temps une sorte de premier ministre. Seule la chancellerie pontificale la devance alors. L’Échiquier, qui s’occupe des affaires financières, est créé par Henri Ier afin de gérer au mieux ses ressources. La croissance de l’écrit gouvernemental est massive, surtout au xiiie siècle. Michael Clanchy estime par exemple que la production de l’écrit a décuplé de 1226-1230 à 1265-1271. L’usage pragmatique de l’écrit s’est diffusé dans le reste de la société à la suite des initiatives du gouvernement royale. Dès la fin du xiie par exemple, certains seigneurs se sont inspirés des procédures de l’administration royale pour rédiger leurs archives. Les villes ont commencé à enregistrer leurs documents à la même époque. Même les paysans, y compris les serfs, devaient en passer parfois par l’écrit pour préserver leurs droits. La croissance de la littératie – l’aptitude à lire et à écrire – est d’ailleurs très forte dans les derniers siècles du Moyen Âge.

Henri Ier pose également les bases de la Common Law, qui sera systématisée par Henri II. C’est « un droit qui s’applique à tous (en fait aux hommes libres) avec les mêmes procédures et les mêmes dispositions, combinaison d’une coutume unifiée, des précédents, et de la législation royale » (Genet 2005), cette dernière prenant d’abord la forme d’assises puis de statuts. Les assises de Clarendon (1164) affirment le principe selon lequel le roi est seul juge en matière criminelle – cela aura bien sûr un impact sur les droits judiciaires de l’aristocratie, mais aussi des villes. La justice royal est relayée dans les comtés, principalement dans les cours dirigées par les shérifs (qui ont néanmoins bien d’autres fonctions) et des cours itinérantes sont organisées, même si d’autres tendent à se sédentariser, à commencer par la cour du Common Bench, qui siège à Westminster à partir des années 1190, suivie par le King’s Bench en 1234. La justice royale ne s’oppose pas au schéma de domination du roi et de l’aristocratie, bien au contraire ; elle est en grande partie conçue pour perpétuer les mécanismes de cette domination. Toutefois, son succès montre que l’aristocratie n’est pas seule à avoir bénéficié de sa sophistication – elle a concerné l’ensemble de la société politique.

Enfin, la fiscalité royale est croissante, en grande partie pour financer les multiples guerres du roi. Au xiie siècle, la fiscalité dominante est de nature féodale – les prerogativa regis. Les rois recourent également à des expédients comme la dévaluation monétaire ou les emprunts forcés. Mais dès le xiiie, et surtout sous le règne d’Édouard Ier dont les dépenses guerrières sont monumentales, de nouvelles taxes sont mises en place, ce qui provoque d’ailleurs une crise majeure en 1297. Mais c’est sous Édouard III que la taxation directe s’impose définitivement, d’abord en temps de guerre puis en temps de paix – en plus des taxes indirectes comme les juteuses taxes sur la laine, un des principaux produits d’exportation du pays – ce qui nécessitera un dialogue accru avec la société politique au sein du parlement (voir infra) et n’ira pas sans tensions régulières, en particulier sous le règne d’Henri VI au xve siècle. Et cela n’empêchera pas l’usage massif de l’emprunt, en particulier auprès des marchands, d’abord italiens puis anglais. Cette fiscalité royale se surimpose aux fiscalités seigneuriales et urbaines, qui deviennent également plus sophistiquées. Elle est en tout cas un élément majeur du développement des structures étatiques.

L’Angleterre, comme le reste de l’Occident chrétien, connaît entre le xie et la fin du xiiie siècle une croissance continue. La croissance de la population est bien entendue très difficile à déterminer mais selon certaines estimations, l’Angleterre aurait compté entre 4,5 et 5 millions d’habitants en 1300, moment où la conjoncture se retourne. C’est alors, comme ailleurs, une société à dominante rurale (même si les villes connaissent également une croissance vigoureuse), caractérisée par l’existence d’un système de domination des seigneurs sur les paysans, dont une partie, les serfs, sont privés de liberté. La cellule de base de ce système en est le manoir, équivalent de la châtellenie française, qu’il soit dominé par des laïcs ou des ecclésiastiques. L’emprise du clergé sur la terre, comme partout ailleurs, est grande. Quant à l’aristocratie laïque, elle est tout d’abord divisée entre « barons », les tenants-en-chef du roi dont les terres, dispersées afin qu’ils ne puissent pas s’asseoir sur une structure territoriale trop compacte et menaçante pour les prérogatives royales, et les chevaliers, qui se voient attribuer des fiefs et sont tenus au service militaires. Au sommet de la pyramide se trouvent les earls, qui ne sont guère plus d’une dizaine en activité. Si les rois ont mis en place des modalités de contrôle de cette aristocratie, cela n’empêche en rien, on l’a vu, les tensions et les crises. Mais au xiiie siècle, le nombre de barons et de chevaliers diminue fortement, en lien avec des transformations aussi bien militaires qu’économiques et politiques. Un nouveau couple se forme, celui de la noblesse (ce qui reste des barons que l’on appelle plus volontiers magnats) et de la gentry qui, en plus de la gestion de ses terres, participe activement à l’administration et à la vie politique du pays, même si nombre de ses membres ont encore une activité militaire. Viennent s’ajouter des catégories professionnelles en pleine expansion, à commencer par les hommes de loi, en lien avec le développement de la justice royale. Dans les derniers siècles du Moyen Âge, nombre d’entre eux s’incorporent d’ailleurs à la gentry. Les grands marchands forment aussi une catégorie de plus en plus dynamique. Ils jouent évidemment un rôle-clé dans la gestion municipale mais aussi dans celle des finances du pays, y compris sur le plan de la fiscalité, surtout à partir du xive siècle. Le tout forme le noyau de la société politique anglaise, celle qui participe à l’exercice du pouvoir, symbolisé par l’organisation du parlement.

Le parlement est au départ, au xiiie siècle, un conseil élargi – le terme in parliamento apparaît pour la première fois en 1237. Durant les guerres des barons, en 1265, Simon de Montfort convoque pour la première fois, en tant que groupes représentatifs, des représentants des chevaliers des comtés et des villes, en plus des barons, préfigurant sa structure définitive. Celle-ci est fixée par les Statuts d’York en 1322, année du « parlement modèle ». Dès lors, lorsque le roi décide de rassembler un parlement, les Lords laïcs et ecclésiastiques (les magnats) sont convoqués individuellement, alors que les représentants des Communes, issus des comtés et des villes sont choisis par les élites de ces communautés. Les clercs n’étant pas représentés en tant qu’ordre, le parlement anglais n’est pas une assemblée des États comme c’est le cas en France. Le parlement est une haute cour de justice, mais aussi le lieu où il est possible de présenter des pétitions individuelles ou collectives au roi – celles-ci se comptent par milliers au xive siècle. Nombre d’entre elles ont un caractère général au point d’être à l’origine d’une législation par statut. Enfin, et surtout, le parlement est le lieu de discussion et d’approbation des subsides et des taxes. Cet espace d’échanges, parfois houleux, permet aux Communes de s’affirmer. Le manque d’argent chronique des rois, et en particulier d’Édouard III, pour couvrir les dépenses militaires de la guerre de Cent ans, les force à composer avec elles pour obtenir des fonds. Par là même, ils doivent faire face aux exigences croissantes de ses membres. En 1341, ces derniers obtiennent que l’ensemble de la fiscalité soit soumise à l’accord du parlement. En 1376, le poids croissant des Communes est concrétisé par l’apparition d’un Speaker of the Commons, une sorte de porte-parole néanmoins proche du roi en général.

Toutes ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de contractualisation accru des relations sociales, symbolisée par l’apparition du système de la retenue dans le courant du xiiie siècle : la relation entre un « patron » et sa « clientèle » se fonde désormais davantage sur des contrats en espèces sonnantes et trébuchantes que sur l’inféodation. La féodalité ne disparaît pas pour autant, mais elle se transforme profondément en lien, aussi, avec la construction étatique, devenant une « féodalité d’État » (Jean-Philippe Genet). Soulignons toutefois que les véritables détenteurs du pouvoir restent le roi et les magnats ; leur relation informe toute la vie politique comme le suggèrent les crises politiques et les guerres civiles évoquées plus haut.

En outre, la société de l’après-Peste Noire, qui a fauché, selon les estimations, entre 40 et 60% de la population entre 1348 et 1350, mais de manière inégale, est bouleversée – même si le « monde plein » de la fin du xiiie siècle est frappé par un retournement de conjoncture au début du siècle suivant, marqué par exemple par de sévères famines en 1315-1317, comme ailleurs. Vers 1377, le pays compte désormais moins de trois millions d’habitants et la première moitié du xve siècle correspond à un étiage démographique, lié en partie aux retours de peste réguliers qui fauchent les forces vives, avant une reprise à partir des années 1470. Dans ce contexte, le cadre manorial s’affaiblit malgré la résistance des seigneurs et le servage tend à disparaître. Les différenciations sociales au sein de la paysannerie s’accroissent, avec en corollaire l’émergence d’un groupe de paysans plus riches, jouant un rôle grandissant au sein des communautés villageoises et qui souhaitent, de plus en plus, participer à la vie politique du royaume. Il en est de même dans les villes, lieux de tensions socio-économiques fortes. Cette volonté de participation des groupes intermédiaires, de plus en plus cultivés est un des facteurs des grandes révoltes de 1381, mais aussi de 1450. Elle sera toutefois sévèrement battue en brèche dans la seconde moitié du xve siècle, et plus encore sous les Tudor… 

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